Pluie de roses

Cadeau! J'ai repris un texte composé il y a environ 10 ans, et je l'ai retravaillé un peu... :) Pis je te l'illustre pour mon 10 minutes top chrono du jour!

Une multitude de roses tombent du ciel. Leur parfum embaume l'air tiède de la journée. En ville, on se pose des questions. Des roses qui tombent du ciel? Comment est-ce possible? Certains, effrayés par cette adversité, se cache à l'intérieur, d'autres, particulièrement les enfants, s'amusent à savoir qui ramassera le plus de fleurs possible. Les amoureux, tendres et absorbés par ce romantisme spontané, se retrouvent dans les parcs pour s'y étendre et s'enlacer.

Il est près de 14h30, ce samedi, lorsque cette « averse  de roses » tombe sur la ville. Bien qu'elle ne soit pas mouillée, certains sont offusqués de cet événement hors de l'ordinaire. Ça l'est particulièrement pour le voisin qui vient de nettoyer son terrain. "Maudit bout de viarge! va falloir tout recommencer!"

Moi, j'étais en train de bailler lorsqu'en pleine bouche une toute petite rose tomba. "Hum, pensais-je, ma mère m'a toujours dit de mettre ma main devant ma bouche...voilà ma leçon". Toutefois, c'est après cette pensée que je réalisai que cette fleur ne venait pas de tomber d'une jardinière, mais plutôt du ciel. Constatant cela, je m’abrite sous un balcon pour observer ce drôle d'événement.

C'est ainsi que la ville venait de se faire couvrir d'un drap de roses, comme elle se couvre de neige en hiver. L'atmosphère qui s'en dégageait était semblable au parfum des fleurs; doux et enveloppant. Et d'un coup, comme par magie, les citadins s'étaient arrêtés; les voitures aussi. Plus aucuns sons bruyants n'étaient audible. Nous entendions que des rires légers. 

J'observai les gens se diriger dans les parcs, dans leur cours pour s'étendre. Et... les bouguons s'enfermer. Pour ma part, je décidai de quitter mon abris afin de repérer le parc le plus près pour m'étendre sur ce lit de roses. Je ferme les yeux.          Je prends une grande inspiration.         Je souris.

Après quelques minutes de contemplation, j'entends un couple de personnes âgées qui discutent de l'évènement. «  Enfin, nous l'avons eu notre guerre. Ils ont enfin décidé de se battre et de bombarder les villes de roses... »             Je souris.